La transparence écologique
Le secteur d’étude est majoritairement occupé par des plantations de pins maritimes et des zones de cultures.
Concernant les habitats et la flore, les principales zones à enjeux sont les cours d’eau et leurs zones humides associées. En effet, la biodiversité et les habitats d’intérêt se concentrent au niveau des zones qui ne peuvent pas, du fait de leur topographie ou de leur caractère humide, faire l’objet d’une exploitation en parcelle forestière.
Vis-à-vis des espèces animales, les Landes de Gascogne offrent, de par leurs structures forestières, des zones d’occupation et de déplacement favorable aux chevreuils, cerfs, sangliers…
L’aire d’étude supporte également de nombreux cours d’eau et espaces boisés favorables à la petite faune terrestre (Écureuil roux, Hérisson d’Europe) et semi-aquatique (Loutre d’Europe, Musaraigne aquatique et Vison d’Europe).Il a également été recensé : 17 espèces de chiroptères (notamment dans les zones d’airiaux), 6 espèces d’amphibiens, 4 espèces de reptiles, plus de 70 espèces d’oiseaux et 4 espèces d’insectes. Par ailleurs, 5 espèces piscicoles ont été recensées, dont la Lamproie de planer.
L’un des enjeux majeurs du projet était de garantir et/ou de rétablir des connexions entre les bassins versants situés de part et d’autre de l’A63, dans la mesure où la Loutre et le Vison d’Europe, deux espèces de mammifères rares et menacées (intérêt patrimonial très fort), occupent potentiellement l’ensemble du réseau hydrographique.
Par ailleurs, la grande faune sauvage (Cerf, Chevreuil et Sanglier) est omniprésente au sein des massifs boisés traversés par le projet. À ce titre, il convient de noter que la N10 n’était équipée ni de clôture ni d’ouvrage de franchissement.
Les relevés de végétation effectués en juin 2014 ont mis en évidence la présence de milieux humides en bon état de conservation (diversité en espèces hygrophiles) à proximité immédiate des zones humides impactées par l’A63.
Le secteur étant très fréquenté par la faune, l’implantation de l’ouvrage a montré son efficacité avant la fin de ses aménagements par la présence de nombreuses traces de passages (empreintes, photos, fèces) par des espèces telles que le cerf, le sanglier ou le chevreuil, mais également par la petite et moyenne faune (lapins, notamment). Les aménagements en place (andains, enrochements, plantations) paraissent donc d’ores et déjà efficaces.
Les capteurs d’empreintes montrent que tous les ouvrages qui ont pu être suivis (28) ont été fréquentés par au moins une espèce ou un groupe d’espèces.